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Luna ! On veut tout savoir sur lui !
-
Arrêtez, par pitié… suppliais-je.
Mes
meilleures amies et Nathan sautaient autour de moi comme des enfants
attendant les résultats d’une tombola. Julia, ma douce amie, par
habitude timide, se tenait devant moi avec mon téléphone entre les
mains, agitant l’écran de droite a gauche et criant avec les
autres. Elle était rousse, et avait de magnifiques yeux verts qui
attirait le regard des autres.
Nous
étions dans la cour de mon collège, Nathan, Julia et Ellie
s’agitant autour de moi, qui m’était recroquevillée sur l’un
des bancs froids et durs du collège. J’avais mal à la tête avec
toute cette agitation devant moi, et ils ne voulait pas se taire.
Je
relevai ma tête vers Ellie et lui lançai mon regard implorant (dont
elle avait le don, et je l’en remerciait, de comprendre la
signification) dans ses magnifiques yeux vairons. Elle dit aux autres
de se taire, puis je la remercia intérieurement avec un soupir de
soulagement.
-
Bon, commença Ellie, je pense que, quand même, tu nous doit des
explications, et dans les moindres détails !
Je
vis les autres se lancer des regards, acquiesçant avec sérieux, et
leur tête me fit rire. Leur expression passa du sérieux à
incompréhension, puis à un semblant de colère.
-
Qu’est-ce qui te fais rire comme ça ? Me demanda Nathan avec une
mine contrariée.
-
Vous prenez ça tellement au sérieux ! Dis-je en riant.
-
Mais c’est sérieux !!!
Je
me retint de rire encore et regarda ma montre. Je devais leur
raconter, c’était mes meilleurs amis. Mais la sonnerie allait
retentir dans à peine quelques minutes, je n’aurait pas le temps.
J’eus soudain une idée et m’adressa à mes 3 compères.
-
OK. Déjà, calmez-vous. Je vous raconterai tout après les cours. On
se retrouvera après les cours, à 17 heures chez Starbucks.
La
sonnerie retentit au bon moment. Julia me rendit mon téléphone et
j’entendis Ellie lâcher un « T’as intérêt »
ironique en rejoignant sa classe, puis rejoignis la mienne en
compagnie de Nathan, mon meilleur ami de tous les temps.
Il
étais grand, avait des cheveux roux bouclés et des yeux vert
émeraude qui faisait chavirer toutes les filles. Tout le monde me
disait que je devais forcément sortir avec lui, ce qui aurait
pu être possible. Qu’on soit d’accord, Nathan étais un dieu de
la beauté. Cependant, nous étions justes amis, et nous nous
entendions sur ce sujet. Justes des meilleurs amis.
Pour
certaines, nous étions faits l’un pour l’autre, pour d’autres,
je ne devais pas exister sous prétexte que Nathan était à elles.
Nathan n’était jamais sorti avec une fille. Personne ne savait son
secret à pars Ellie, Julia et moi. Même ses parents n’étaient
pas au courant. Les secrets passaient d’avantage vers nos oreilles
que vers celles des membres de sa famille, et je l’en suis
reconnaissante.
C’était
mon Nathan. Mon
meilleur ami de
tous
les temps. Pas le leur.
En
bref, nous nous sommes rencontrés en maternelle, et depuis nous ne
nous sommes plus quittés. Puis en CE1 est arrivée Ellie, et Julia
en 6ème. Nous formions la bande des inséparables. Une fois,
en CM1, Ellie à dû déménager. Mais personne ne pouvais nous
séparer, alors elle est restée à Paris avec nous. Je ne me
souviens plus de nos argument, à Nathan et moi, mais ça avait
fonctionné. Quand ses parents ont changer d’avis, on m’a
raconter que j’avais crié dans toute la pièce « Friends Power !
» avec Nathan et Ellie. Même les voisins du dessus se sont lamentés
du bruit que l’on faisait, alors que ce n’étais que l’expression
du bonheur de pouvoir rester ensembles.
Nathan
et moi entrons dans la classe en silence, et nous nous asseyons
ensembles pour le dernier cours de la journée. Mr. Fury, notre
professeur d’Histoire-Géographie, commence par faire l’appel.
Puis le cours commence. Il semble durer une éternité, puis ce que
Nathan ne dis rien ; il reste assis le plus droit possible, ses yeux
allant du tableau à sa feuille, sans me regarder une seule fois. Je
ne dis rien.
Même
la voix de Mr. Fury arrive à m’occuper. Nous sortons finalement
dans un grand fracas de chaises qui grincent et d’affaires
remballées à la va-vite. Je quitte la salle et sors du bâtiment A
pour traverser la cour jusqu’au grand portail vert. Je sors de ce
maudit collège pour deux jours de repos. « Enfin ! » pensais-je.
J’attends
Nathan qui me dépasse sans un regard, la tête enfoncée dans ses
grandes épaules carrées pour se tenir chaud. Il fait déjà assez
frais pour un mois de septembre. En passant, il me lance un « À
tout à l’heure, Luna » presque inaudible.
En
rentrant chez moi, je passe devant la boulangerie. Je me rappelle
soudain que je n’ai pas penser à prendre de l’argent ce matin.
Marie me pardonnera sûrement. J’entre dans la boulangerie et une
odeur de pain chaud emplis mes narines, me mettant l’eau à la
bouche. Je me dirige vers la caisse où je vois Marie rendre la
monnaie à une veille personne que j’ai sûrement déjà dû
croiser les jours précédents.
Marie
à étrangement coiffé ses longs cheveux blond. Elle qui,
d’habitude, prend beaucoup de temps pour se préparer, à cette
fois négliger son apparence. Des mèches folles lui tombes sur le
front et son chignon ne tien même pas en place, habituellement tenu
par une dizaine de pinces.
J’observe
d’un œil gourmand les pâtisseries exposées dans la vitrine. Hmm…
et si je prenais un éclair ? Ou bien une religieuse ?
La
voix aiguë et enjouée de Marie me tire de ma rêverie.
-
Luna ! Alors, que prend-tu aujourd’hui ma belle ?
-
Ho ! Salut Marie ! Heu… Je suis désolée, j’ai oublié mon
argent chez moi… Tu peux me faire crédit ?
-
Mais bien sur, ma belle ! Tu veux quoi ?
Elle
n’a pas l’air contrarié du tout. Je suis soulagée.
-
Trois baguettes comme d’habitude. Et un éclair s’il te plaît.
-
C’est d’accord ! Dit-elle.
Son
enthousiasme sonne faux. Elle va mal, je la connaît assez pour dire
ça. On dirait qu’elle à passer une mauvaise journée, son sourire
est forcé, il s’est passé quelque chose. Je ne sais pas quoi,
mais il s’est passé quelque chose.
-
Marie, que ce passe t-il ?
Son
bras, qui tenais un éclair, s’arrête un moment.
-
De quoi parle-tu, Luna ?
Je
la dévisage. Elle à toujours son sourire forcé, et une mine
faussement étonnée collée sur le visage. Je lève les yeux au ciel
en soupirant.
-
Arrête de faire semblant Marie, je te connais bien.
-
Bon. OK, il se pourrait bien que je sois angoissée ses temps si.
Elle
marque un temps d’arrêt puis poursuis :
-
Mon petit ami me trompe. Je l’ai découvert hier soir.
Je
reste silencieuse. Je regarde Marie me donner les baguettes et la
pâtisserie en poussant un petit soupir. Mon expression se partage
entre l’étonnement et la compassion. Je suis choquée par sa
confession. Elle n’a que 21 ans, la pauvre.
-
Je prend une pause, Jenny.
Marie
retire son tablier et m’entraîne par le bras dehors. Elle attrape
une chaise et s’assoit en évitant mon regard. Je m’assois devant
elle. Je reste là un moment sans rien dire puis la regarde. Elle
pleure doucement, sans bruit. Je pose ma mains sur la sienne pour
qu’elle calme ses pleurs. Cela donne une étrange scène. Le soleil
est bas et l’horizon orange, un passant promène son chien sur le
trottoir d’en face. Il doit être bientôt 17 heures pour que le
soleil sois si bas... Mince ! J’avais complètement oublié le
rendez vous avec mes amis !
-
Heu… Je vais devoir y aller Marie, désolée, j’ai un rendez vous
avec mes amis et heu… ils m’attendent, bégayai-je
précipitamment. Désolée !
Je
me lève à la hâte, salue Marie et m’en vais en courant, mon sac
de cours toujours sur le dos. Je regarde l’heure. 16H53. Je vais
être en retard…
Je
cours dans la rue, tourne à gauche, puis à droite, percutant
quelques passants. Je ne sais pas pourquoi je me presse autant. Ce
sont juste mes amis, ils ont l’habitude que je sois un peu en
retard. Je ralentis, mais garde un pas rapide.
J’aperçois
la rue du Starbucks, et me rappelle que je n’ai pas d’argent sur
moi. Je vais encore devoir emprunter à Nathan…
Quand
j’entre dans le Starbucks, Nathan, Ellie et Julia sont déjà là
en train de m’attendre avec des Frappuccino
sans
café.
Je regarde l’heure pour la millième fois et me rend compte que
j’ai au final 7 minutes de retard seulement. Nathan
à un Frappuccino
au
chocolat, ses préférés, et Ellie et Julia en
partagent un
vanille
à deux. J’en
ai l’eau à la bouche. Mais je me rappelle que je dois
leur
raconter qui
c’est.
Ils
ne savent pas. Mais toi si.
Cette pensée m’excite et un frisson me parcours le dos.
Je
m’avance vers leur table. Ils
ont la même expression qu’il
y a deux heures, le même sérieux. Je
m’assois et me racle la gorge.
-
Salut.
Je
leur lance un sourire embarrassé.
-
Maintenant tu nous explique tout dans les moindres détails ! Comment
il s’appelle, il à quel âge, il habite où, c’est qui ?! Dit
Nathan en criant à moitié dans le café.
On
dirait que c’est la chose la plus importante du monde pour lui.
Comme
si c’était une information vitale à une enquête.
-
Oui, oui, oui, c’est bon. Calme toi Nath’. Cette personne que
vous avez vu
c’est… Hé
bien
c’est Noah.