Souvenir
J’ouvre les yeux.
Je ne vois que du blanc.
Suis-je morte ? Un bip
retentis. Je tourne la tête vers l’origine du bruit. Une
chaise bleue foncé en plastique est posée à la droite de mon lit
aux draps blancs comme la neige fraîche de
décembre. Un
moniteur cardiaque posé
est à côté de moi me surveille. La courbe verte monte, descend,
monte, descend… C’est hypnotisant bien que j’ai peur qu’il
arrête de faire des zigzags devant moi. Je remarque qu’il y a
aussi un petit papier rose
bonbon plié en quatre est posé au
centre de la chaise bleue.
Je suis à l’hôpital. Où est Nathan ? Qu’es ce que je
fais ici au fait ?
Je bouge mon bras pour
l’attraper, mais un élan de douleur me parcours à l’extrémité
de mon bras. Aïe. Je grimace et remet mon bras à sa place.
Mon poignet est plâtré, et je ne vois pas assez et ne ressent pas
assez pour savoir quels autres parties de mon corps sont noyées dans
le plâtre.
Où suis-je précisément
? Je ne me souviens de rien…
J’essaye
de me souvenir, mais seuls de courts flash me parviennent et me
plongent encore plus dans l’incompréhension. Je
ferme les yeux.
Un ciel étoilé.
Le visage apeuré de Nathan.
Les lumières d’une
ambulance.
Mes parents me tenant la
tête en pleurs.
Puis le blanc des murs de
l’hôpital si sinistre à mes yeux.
On
frappe à la porte. Je tente de répondre, mais les mots restent
coincés dans ma bouche, formant une boule au
fond de ma gorge. Elle
est trop sèche pour
que je puisse
parler. La porte s’ouvre et je vois ma mère, en jogging et T-shit
trop grand, la tenue qu’elle met quand elle va mal. Très mal. Elle
n’a pas dormis depuis plusieurs jours. J’ignore combien, mais les
cernes sous ses yeux prouvent
qu’elle n’a pas fermer l’œil depuis bien
longtemps.
Elle s’approche de moi et
murmure avec un regard attendris, les larmes aux yeux :
— Tu es réveillée, ma
chérie… Enfin réveillée...
Je répond d’un hochement
de tête qui me fais atrocement mal.
— Ne
bouge pas trop, Luna, tu risquerai de te faire mal, me dit ma mère
calmement en caressant ma
joue de son pouce. Elle prend
le petit papier rose entre
ses doigts fins et reprend
: Il
ne faut pas que tu t’inquiète, Luna. C’est juste le temps que tu
te rétablisse.
Je hausse un sourcil en
signe d’incompréhension.
— On te racontera.
Elle m’embrasse longuement
le front et repars aussi vite qu’elle est arrivée. Je remarque
qu’elle à poser le petit papier rose à côte de ma main qui est à
moitié plâtrée. Je le déplie lentement, comme si il s’agissait
d’un petit trésor. Je reconnais cette écriture. Ça fais une
éternité que je ne n’ai pas vu mon nom écrit de cette manière.
Un frisson me parcours le dos. Non pas parce que je suis excitée,
mais nerveuse et déjà en colère contre lui.
Je commence à lire la
lettre.
«
Ma chère
Luna chérie,
je
suis désolé que mes amis en sois arrivés là. Et aussi désolé
que Nathan et toi soyez
à l’hôpital, vraiment.
Sache que
je t’aime encore, Luna, et je ferais tout, absolument tout pour te
récupérer.
Je suis
un connard. Je le sais maintenant. Tu me l’a répété tellement de
fois… Cette phrase restera à jamais gravée dans ma mémoire, à
jamais.
« Tu es
un connard, James, un connard tu entend ?! » Cette intonation
magnifique, cette colère en toi… tu as tout pour plaire. Et tu ne
t’en rend même pas compte… Quel gâchis tu fais là.
Mais je
t’aime, Luna. Crois moi ou pas, mais je t’aime, je te le jure.
J’ai
essayer la manière douce, mais tu n’a pas voulu de moi. Je suis
passé à l’étape supérieure. Regarde où ça t’a mené, de ne
pas vouloir de moi. Tu à préféré protéger ton stupide Nathan que
m’aimer.
Très
mauvais choix, Luna. Très très mauvais choix.
Tu l’a
payer. (Ha ha !)
Quoi
qu’il en soit, je
t’attendrai toute ma vie, Luna. Toute
ma vie. Car je t’aime encore, moi.
J’espère
chaque jour te voir à ma porte, mais tu n’es jamais là. Pourquoi,
Luna ? Tu me fais du mal, et à toi aussi, je suis persuadé que tu
le sais autant que moi.
Si on se
remettais ensembles, toi et moi ? On serai un couple parfait, tu ne
pense pas, Luna Singleton ?
Enfin,
rétablie toi vite, je te le répète, je t’attend. Fais toi belle
pour moi.
A très
vite, Luna,
James
Porter
Ton ex
qui attend de ne plus
l’être
depuis très longtemps… »
Il
recommence… Il ose recommencer. Je
bouillonne de l’intérieur.
Alors,
les blessures, l’hôpital, Nathan c’est lui ? Où est Nathan, à
ce propos ? Je me retiens de
crier dans ma chambre d’hôpital.
Tout
se bousculent dans ma tête.
Je
ferme les yeux et me rendors difficilement, avec beaucoup trop
de questions sans réponses en tête.
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